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chroniques de la verte vallée

7 décembre 2009

Pantoufle, l'amour et les tableaux

(deux petites brèves de vie du chat Pantoufle)


Lorsque je me suis appuyée sur Bernard, il m’a prise dans ses bras. Lorsqu’il m’a prise dans ses bras, le chat – mon chat - est sorti par la fenêtre. Il faut bien que je vous dise que mon chat, Pantoufle, est très pudique. Les scènes sentimentales, les bisous mouillés dans le cou des autres, les tripotages de fesses le mettent mal à l’aise. C’est pour ça qu’il détourne son regard et quand il regarde avec moi « Les Feux de l’Amour », il met ses deux grosses pattes pleines de griffes devant ses yeux pour ne pas voir les personnages se dévorer la bouche. C’est tout juste s’il ne rougit pas ! Le pauvre minet ! Peut-être que s’il avait une compagne, les choses iraient mieux, il serait moins timide, moins introverti... peut-être... malheureusement, pour Pantoufle, pas de roucoulades avec une jolie madame Pantoufle, il est castré !

*************


Pantoufle, c’est la douceur incarnée. Je l’aime tout autant que le tableau de Van Gogh que j’ai hérité de ma belle-mère. Elle, c’était pas vraiment ma belle-mère, c’était la deuxième femme de mon père. Le Van Gogh, ce n’était pas des tournesols, mais un bouquet d’iris assez joli à regarder. Elle me l’a donnée quand elle est morte, enfin, plutôt, je l’ai eu après sa mort. Elle qui se croyait indestructible, plus solide qu’un tas de marbre froid comme son cœur, elle a fini comme les autres entre quatre planches de bois, même pas en chêne, même pas doublées de satin. La vieille, on l’a mise sous-terre dans un cercueil de cagettes. C’était bien suffisant pour la carcasse qu’elle allait devenir.

Je ne l’aimais pas ma belle-mère, mais j’adorais son tableau de Van Gogh. Pantoufle adorait ma belle-mère mais détestait son tableau. Il faut que je vous dise que Pantoufle a horreur des plantes, les fleurs, ce n’est pas sa passion. Il pisse sans vergogne sur mes lauriers-roses importés directement de Sicile. Si seulement, il avait pu pisser sur son manteau de la vieille au lieu de baver sur ses mollets. Mais non, quand il la voyait, il courbait le dos en virgule et se frottait contre ses jambes à elle tout en ronronnant une ritournelle d’amour. Il s’extasiait à sentir sa main rugueuse lui gratter le dos. En plus, elle puait le vieux, la vieille ! Elle sentait la poussière et l’os en décomposition mais Pantoufle, cela ne le dérangeait pas. Il doit avoir le sens de l’odorat déformé. Jamais il ne lui a montré les crocs à la vieille alors qu’il a déjà mordu deux fois le facteur, il faut que je vous dise que le facteur est dodu comme un dindon, il doit avoir un goût de dinde de Noël.

En général, avec les bipèdes, Pantoufle se la joue tout doux. Par contre, avec les tableaux, il sort les griffes. Mon Van Gogh n’a pas fait long feu. Pantoufle a sauté sur les iris, ses griffes se sont plantées dans la toile et huit rides béantes lacèrent désormais le feu Van Gogh. Ce n’est pas un esthète, mon Pantoufle ! Il ne connaît rien à l’art ! Il s’est pris d’affection pour une photographie jaunie et racornie de la vieille qui traîne sur mon bureau. Dessus, on y voit son gros visage boursouflé comme l’écorce d’un tronc mouillé. Moi, la photo me fait peur. Pas à Pantoufle. Il dort dessus. Il pose son gros ventre de chat sur la photo de la vieille. Peut-être même que parfois il lâche un léger vent... et peut-être que, là-haut, à la vieille, ça lui pique le nez.

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14 octobre 2009

Chouchou

Chou, mon petit chou, comment vais-je te manger ?


Quand on a un chou, autant ne pas se prendre le chou. Si on a les idées mornes concernant ce légume, voici deux idées recettes – chou qui vont peut-être devenir vos chouchous !


Commençons par un sauté de chou automnal.

chou_et_cr_pe_omelette_2


  1. on attaque tout de suite par le chou. On lui fait sa fête en le taillant en lamelles et en le faisant cuire à l’eau.

  2. On continue avec la cuisson à l’eau en réservant le même sort à des haricots verts (on peut aussi en prendre en conserve)

  3. puis, pendant que tout ce petit monde barbote, on pèle deux, trois carottes et on les passe au mixer pour les hacher menu. On ajoute de l’ail et une boîte de concentré de tomates avec un peu d’eau dans le bol du mixer.

  4. Dans une poêle, on fait revenir le chou et les haricots verts (après les avoir égouttés, cela va de soi). Ensuite, on ajoute le mélange carotte – tomates. On ajoute de l’eau si c’est nécessaire.

  5. Ne pas oublier de saler et de poivrer ; et pourquoi pas, ajouter un peu de piment moulu pour corser le chou ?

  6. J’ai accompagné mon chou d’une crêpe – omelette. C’est tout simple. Battre un œuf avec du lait puis faire cuire comme une omelette en retournant à mi-cuisson. On peut même ajouter du fromage râpé une fois la crêpe retournée.

  7. Bon appétit !!



Pour la deuxième recette, je vous propose une petite soupe : le minestrone

minestrone_3


  1. faire précuire à l’eau, une poignée de haricots coco, une autre de flageolets et encore une de haricots verts coupés en morceaux.

  2. Dans une poêle, faire revenir une gousse d’ail.

  3. Ajouter le chou taillé en fines lamelles ainsi qu’une branche de céleri coupé fin.

  4. Faire revenir quelques instants puis ajouter une boîte de pulpe de tomates et deux fois ce volume en eau avec un demi cube de bouillon déshydraté.

  5. Ajouter les autres légumes et laisser cuire pendant une bonne heure.

  6. Au dernier moment, ajouter une poignée de vermicelle. Laisser cuire une dizaine de minutes.

  7. Avant de servir, parsemez de persil haché et servez avec du parmesan râpé.

  8. Bon appétit !


3 octobre 2009

Le poisson brûlé

Samedi soir, 20h30


Si Julie était le personnage central d’une sitcom américaine, la caméra aurait d’abord fait un plan large sur la cuisine. Moderne et pratique, métallique et froide, spacieuse et vide, tout l’électroménager dernière génération y aurait eu sa place. Puis progressivement, il y aurait eu un zoom sur ses mains qui émincent les poires. À l’écran, on aurait vu les noisettes réduites en purée, le lieu dans son plat, les graines de cumin dans la coupelle. Oui, si Julie avait été un personnage de film, les choses se seraient ainsi passées.

Mais, Julie n’est qu’une jeune femme comme vous, moi ou les autres. Sa cuisine ressemble à un cube où les choses n’ont pas une place mais plusieurs. Ce qui est vrai, c’est qu’elle coupe des poires en lamelles. Elle a dans l’idée de faire une tarte aux poires et au roquefort. Enfin, elle a surtout dans l’idée que Marc rentre ce soir. Dans une demi-heure, il aura posé sa lourde valise de représentant en bois de chêne contre le mur et il la serrera dans ses bras. Le problème avec Julie, c’est que quand elle a des idées dans la tête, elle ne fait plus attention au reste. Ici, le reste, c’est le couteau et elle s’entaille le doigt. Le sang coule sur les poires, macule la planche à découper. Elle regarde son doigt ébréché et rouge de son propre sang. Elle prend tout à coup conscience qu’il est 21h et Marc n’est pas là.

Si Julie était le personnage d’une sitcom, le spectateur aurait pu découvrir ce que faisait Marc. Mais, Julie n’est pas un personnage de série, et vous n’en saurez pas plus qu’elle n’en sait : il est 21h et Marc n’est pas là. Julie a le doigt coupé. Marc n’arrive pas. Où est-il ?



21h15. Julie a enveloppé son doigt dans un tissu, déjà imbibé de sang. Au bout de l’index, le pansement ressemble à une grosse boule comme la tête d’une poupée.

Le poisson cuit dans le four.


21H30. Marc n’est toujours pas. Où est-il ? Le poisson brûle dans le four. Où est Marc ?


21H40. Elle cogite, Julie.

Une maîtresse ? Ridicule !

Les embouteillages ? Impossible ! Il ne prend pas les autoroutes !

Un accident ? Un enlèvement ? Les extra-terrestres ?

Le poisson finit de brûler dans le four.


22H00. Le poisson est desséché, le four est noir de fumée. Une heure de retard ! Bon sang, qu’est-ce qu’il fout !


22H30. Le téléphone sonne. Marc !

Elle crie : « Où es-tu ? Ça fait une heure et demie que je t’attends. Tu m’avais dit 21h. »

Dans sa colère, elle entend à peine la réponse.

« Mais, ma chérie, c’est demain que je j’arrive. »


Si Julie était le personnage d’une sitcom, peut-être qu’elle lancerait le combiné contre la fenêtre. Mais Julie est une femme raisonnable qui sait le prix des fenêtres en double vitrage. Alors, les fenêtres, elle ne les casse pas. Au contraire, elle les ouvre.

Ça pue le poisson brûlé, ici !

18 septembre 2009

cookies copiés !

Je suis une grande plagiaire... si, si, sous mes airs gentils de petite cuisinière du dimanche, je copie, j’imite, je détourne, je défaçonne les recettes des autres. Et en toute impunité vu qu’il n’y a pas de droit d’auteur en matière culinaire ! Et en toute innocence en prime ! Je ne culpabilise même pas... bien au contraire, je bénis celui ou celle qui a mis sa recette sur le net pour permettre à d’autres copieurs (genre moi) de piller leurs idées gastronomiques.

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Cependant, j’ai quand même une once de conscience. Alors, pour les vraies recettes, allez jeter un coup d’œil sur http://cakesinthecity.blogspot.com/


Et attention, j’ai quand même apporter quelques variantes : moins de sucre, de la cannelle avec le chocolat et les noix de pécan ; du gingembre et du pavot avec le citron. Je copie, mais j’ai aussi une âme de créatrice (bon, fortement inspirée par les autres, mais on ne crée rien à partir de rien).

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Pour les cookies (base)


Dans le bol du robot mixer, mettre 100g de beurre mou avec 80g de sucre (dont un sachet de sucre vanillé). Mettre en marche et attendre que les choses se passent.

Arrêter le robot et ajouter 140g de farine et un peu de levure chimique. Remettre en marche. Normalement, le robot a un peu de mal (enfin, du moins, le mien). Arrêter tout, mettre dans un saladier et ajouter 80g de flocons d’avoine. Ajouter un peu d’eau pour lier l’ensemble.

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Ensuite, c’est super simple, soit vous ajoutez 100g de noix de pécan coupées en gros morceaux, 50g de chocolat noir coupé en gros carrés et de la cannelle (et vous obtenez des cookies chocolat – noix de pécan), soit vous ajoutez le zeste de deux citrons haché, du gingembre en poudre et une cuillère à soupe de graines de pavot (et vous obtenez des cookies tout jaunes au citron et au pavot).

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Façonnez ensuite des petites boules (c’est assez collant comme pâte), faites cuire à four chaud (180°C) pendant une bonne douzaine de minutes.

18 septembre 2009

Les dimanches dans la verte vallée

Mon papa et moi sommes complices de randonnées... Le dimanche matin, quand il fait beau et pas encore trop froid, nous chaussons nos pompes de rando et, roulez jeunesse, nous partons à l’assaut des sentiers et chemins.

Ces matins-là commencent tôt. Le soleil est encore bien pâle dans un ciel qui peine à devenir bleu. L’air est vif, frais et vous refroidit les narines. L’herbe est couverte de rosée, signe qu’une belle journée se prépare.

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Le plan de randonnée a été préparé la veille. L’itinéraire a été calculé et choisi à l’heure de l’apéro.


(Moi) – On va où demain ?

(Mon père) – Où tu veux.


Mon papa a le chic pour se sortir des questions embarrassantes en renvoyant sur vous la responsabilité, ce qui a le don de m’irriter le poil.


(Moi) – C’est toujours moi qui choisit !


J’ai le chic pour me sortir des questions embarrassantes de me la jouer façon martyr en espérant provoquer la pitié de mon interlocuteur. Rien à faire, mon père est inflexible.


(Mon père) – C’est toi qui voit. Moi, je te suis.


Ah, ah, l’ironie paternelle ! « Je te suis » qu’il me dit ! C’est de la provocation ou je me trompe ?! C’est lui qui connaît tous les sentiers de notre verte vallée comme le fond de sa poche et c’est à moi de faire les panneaux indicateurs ! En plus, c’est toujours lui qui ouvre la marche – preuve qu’il sait où on va et comment faire pour revenir à la maison. Même si je reconnais que je le laisse passer devant pour qu’il se prenne toutes les toiles d’araignées et pour me dégager le passage. Que voulez-vous, j’ai un sentiment filial très limité.


Pour en revenir à notre parcours, nous réussissons toujours à trouver un lieu à aller voir, les roches au-dessus de la vallée, le châtelet ou autres sites. En fait, notre chemin se trace selon le but que nous voulons atteindre. Je décide ce qu’on va voir et mon père fait le tracé (mental) de comment y aller – et surtout, comment en revenir. J’ai souvent des doutes et j’embrasse quatre fois ma maman avant de partir... si on se perd, je serais embêtée de ne pas lui avoir dit au revoir...


Le dimanche matin commence donc tôt. Le départ est sonné quand nous sommes prêts, ce qui nous laisse une marge de manœuvre fort appréciable. Je suis préposée à l’équipement des troupes et mon père est préposé au mulet. En bref, je prépare le sac-à-dos et il le porte. N’allez pas vous imaginer que nous sommes des randonneurs purs et durs avec tout l’équipement acheté en soldes chez Décathlon ! Pas de canne télescopique chez nous, ni de piolet et encore mois de barres de céréales dopantes ou de vêtements qui évacuent en douceur la transpiration ! Nous avons même pas le « bob » du randonneur ! Ah, on a peut-être une boussole... Nous, nous sommes plutôt dans la catégorie « promeneur du dimanche » avec la mention « professionnelle ». Il est vrai que pour nous, aller se promener est assez simple. Déjà, nous n’avons pas à « aller », nous sommes déjà sur place. Par conséquent, la balade en forêt est une activité presque normale pour nous, mais nous sommes conscients que nous sommes une petite bande de veinards... et fiers de l’être en plus !

Pour en revenir à notre équipement, nous voyageons léger (selon moi, mais comme ce n’est pas moi qui porte...)

  • thermos de café (pour la pause de 10h)

  • petits gâteaux, biscuits secs (pour la pause de 10h)

  • bouteille d’eau (pour tout le temps, mais surtout après les montées)

  • jumelles

  • morceaux de sucre (pour les éventuelles hypoglycémie de mon papa)

  • carte IGN (quand on ne l’oublie pas... de toute façon, nous avons le GPS : le Guidage Paternel des Sentiers ; j’ai souvent des doutes sur son efficacité, mais je dois admettre que nous sommes toujours rentrés...)


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Une bonne promenade doit être variée. Si c’est tout plat, c’est ennuyant, et si ça monte tout le temps, c’est trop dur et je râle. Quand c’est plat, je râle aussi (pour mettre de l’ambiance), mais je râle encore plus quand le chemin monte. Sérieusement, une bonne promenade doit comporter des montées, des descentes, des passages à plat. Un bon chemin doit varier les plaisirs de la marche. Mon père a une préférence pour les chemins qui n’en sont pas. Il a un don pour m’obliger à passer dans des fourrés remplis d’épines et tente à chaque fois de me convaincre – sans succès... je ne suis pas cruche - qu’il y a un chemin. Moi, je n’y crois pas ! Ce sont des passages de lapins, ce n’est ni un GR, ni un chemin marqué sur la carte ! Alors, je râle, je grogne, j’avance à quatre pas, le dos courbé vers le sol en me protégeant des ronces. Je reviens les jambes griffés, les épines accrochés aux cheveux. Je râle, je grogne, je peste, je tempête. Mon père, stoïque, avoue sa défaite : « La prochaine fois, on viendra avec une serpe », me dit-il. Moi, je prends ça pour un aveu. Il n’y avait donc pas de chemin tracé ! J’avais raison !


Parfois, aussi, nous croisons des gens. Parfois, ils savent où ils vont, parfois, non. Alors, on regarde leurs cartes et on tente de déchiffrer le dessin de leur bouquin. Un carré vert avec un tracé rouge qui fait des virages... Mouais.

  • Vous n’avez pas de carte IGN ?

  • Non.

  • C’est gênant.


Parfois, nous croisons des VTTistes motivés...

  • putain, ça monte.

  • Ben oui.


Parfois, on les voit repasser. Ils se sont trompés de chemin et reviennent sur leurs traces.

Parfois, non.

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Chez nous, les chemins commencent souvent par monter. Je vous l’ai déjà sans doute dit, j’habite au fond d’une vallée. Tout au fond. Fatalement, les chemins montent pour s’éloigner de notre point de départ et descendent pour y revenir. Fatalement, nous choisissons de monter car c’est depuis les roches que nous avons les plus beaux points de vue. C’est en général là que nous faisons notre pause café. Assis sur un morceau de roches, nous sirotons notre café dans des gobelets en plastique, le regard posé sur les toits de notre village qui s’éveille en ce beau dimanche d’été. Le ciel est devenu bleu, le soleil brille sans hésitation. Il fait beau. Il est temps de prendre le chemin du retour.

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Le retour est toujours plus facile, plus court et moins de montées. Le retour se finit toujours par un petit apéro et un bon repas du dimanche midi concocté par maman.

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29 août 2009

jamais deux sans trois

J’adore faire de la pâtisserie. Œuf, farine, beurre, sucre, c’est presque toujours la même chose, et pourtant, ce n’est jamais pareil ! Les proportions varient un peu, et c’est sablés, cookies, muffins , palets, madeleines et autres douceurs sucrées. Je ne sais pas si la vie est comme une boîte de chocolats, moi, je crois plutôt qu’elle est comme une boîte de gâteaux, on ne sait jamais ce que ça va donner... Hier, j’avais quand même une idée de ce que je voulais obtenir : des financiers et deux sortes de cookies.

 

jamais_deux_sans_trois

Pour les financiers (ceux qui se mangent, pas ceux qui font des scandales en chaîne à la TV) à la noisette (suivons l’exemple de l’écureuil (le vrai, pas celui qui est rouge sur le fronton des immeubles) qui épargne ses noisettes pour passer les durs frimas de l’hiver)

Ingrédients :

  • 2 blancs d’œufs

  • 70g de beurre

  • 50g de sucre glace + 25g de sucre semoule (rupture de sucre glace... quand je vous dis que c’est la crise !)

  • 20g de farine

  • 50g de noisettes en poudre

  • noisettes entières (autant que de financiers)

  • sucre en poudre à la cannelle (1 cuillère à café de cannelle dans 2 cuillères à soupe de sucre en poudre)

Préparation :

  1. Pour ne pas perdre en efficacité, commençons par faire préchauffer le four (240°C, th. 8).

  2. Dans une casserole, faire fondre le beurre sur feu vif. Attention, éviter de le faire brûler ! En général, quand c’est brûlé, ce n’est pas bon (cet adage vaut pour les plats)

  3. Dans un saladier, mélanger le sucre glace, les noisettes en poudre et la farine. Ajouter ensuite les blancs d’œufs (non battus, non montés en neige, juste les blancs d’œufs sous forme de blancs d’œufs). Mélanger. Ajouter ensuite le beurre fondu encore chaud mais pas trop (oui, oui, je sais, c’est très précis comme indication)

  4. Faire griller les noisettes (entières) dans une poêle puis les rouler dans le sucre à la cannelle.

  5. Remplir des moules à muffins (j’en ai fait 12 petits et 4 gros) puis mettre au centre une noisette.

  6. Cuisson (c’est la partie la plus délicate, soyez bien attentifs) : 5 minutes à 240°C ; puis baisser le four à 200°C et laisser cuire 5 minutes. Enfin, éteindre tout et laisser les financiers dans le four chaud pendant encore 5 minutes;

  7. À la sortie du four, saupoudrer de sucre à la cannelle.

Le cookie en forme de fleur : noix de pécan et chocolat (pour développer son côté fleur bleue gourmande...)

Ingrédients :

  • 1 œuf + 1 jaune

  • 100g de sucre (environ)

  • 60g de beurre (là, c’est pas un gramme de plus ou de moins, si, si, vous pouvez me croire)

  • 175g de farine tamisée (à peu près)

  • bicarbonate alimentaire

  • sel (pincée)

  • un sachet de noix de pécan (50g – une ou deux noix pour goûter la qualité du produit)

  • 50 de chocolat noir en morceau (également goûté avant la cuisine)

Préparation :

  1. Mélanger le jaune, l’œuf, le sucre et le beurre mou.

  2. Ajouter la farine, le bicarbonate et le sel

  3. Ajouter les noix de pécan (coupées en morceaux) et le chocolat

  4. C’est fini pour la préparation !

  5. Faire des boules, les aplatir sur une plaque de cuisson

  6. Mettre à four chaud (180°C) pendant une bonne dizaine de minutes

  7. Les mettre à refroidir sur une grille dans un endroit frais

  8. C’est tout simple, non ?

double_cookie

Les cookies double chocolat : cacao en poudre et éclats de chocolat (parce que c’est bon le chocolat !)

Vous allez voir, c’est sensiblement la même chose que pour la recette précédente mais le résultat est sensiblement différent.

On part de la même base :

1 œuf + 1 jaune avec du sucre et du beurre

Puis, on ajoute la farine, le bicarbonate et le sel. ET... ET le cacao en poudre (je le passe au tamis, car le mien est un peu compact).

Pour finir, ajouter les morceaux de chocolat.

Mettre au four, même temps, même température, que les autres

21 août 2009

téléphone

Téléphone dans la main droite.


Elle parle de ses vacances à venir – dans le sud de la France comme tous les étés – de l’anniversaire de Florian (son mec) qu’elle organise en cachette, si, si, je t’assure, il n’est au courant de rien, il ne se doute même pas que c’est son anniversaire. Elle parle et la caissière, silencieuse, passe les articles, d’un tapis à l’autre. Les céréales, bip, le lait, bip, les saucisses, bip, les merguez, bip. Elle pense faire un barbecue, samedi soir, vous êtes libres avec Sylvain ?


TOTAL


Quatre-vingt neuf euros et vingt-six centimes.


Geste. Carte bancaire dans la main gauche.


CARTE BANCAIRE


Oh, zut, j’ai oublié de vous donner la carte de fidélité. Elle n’a pas encore composé son code, il serait – techniquement – possible d’annuler le paiement et de scanner la carte de fidélité. Techniquement, mais pas humainement. « Il est trop tard, madame, il faut la donner avant le paiement. »

Oh, tant pis, tu vois, je parle, je parle, et j’oublie de donner ma carte ! J’aurais pu avoir plein de points. Elle range sa carte bancaire dans son porte-feuille et s’éloigne. Oui, donc, je te disais pour l’anni de Florian...


La caissière aurait pu aussi vous la demander la carte de fidélité. C’est même son job, mais tout le monde peut avoir des oublis. Après tout, vous avez bien oublié de lui dire bonjour.

8 août 2009

Monsieur Potiron et Mademoiselle Mozzarella se font une tartelette

Je suis restée sourde aux invectives paternelles : « du potiron ? Bah, j’aime pas ça ! c’est bon en soupe et encore, avec des patates », aux doutes de ma mère : «  du potiron en tartelettes ? Faut voir... », à mes propres questions : « euh, les proportions de la pâte brisée ? », bref, ferme dans mes convictions, je me suis lancée dans la recette de ces petites tartelettes qui unissent le produit roi de nos régions froides : le potiron et cette boule italienne de fromage si savoureuse : la mozzarella. Pour un tel mariage, il fallait du matériel d’exception : mes moules à tartelettes flambant neuves qui attendaient depuis une semaine une première utilisation.


J’ai délégué la cuisson du potiron à la vapeur à ma mère et je me suis occupée du reste.


Pour la pâte brisée, je l’ai faite à l’huile d’olive (environ 150g de farine, 10cl eau, une pincée de sel et  à peine 8 à 10cl d’huile d’olive), le résultat s’approchait plus d’une pâte à pain difficile à étaler car très élastique... mais, foi de moi, ce n’est pas une pâte à tarte qui va me faire rendre les armes (de cuisinière). Hop, hop, le rouleau à pâtisserie fait des merveilles sur les cas récalcitrants. J’ai ensuite découpé des ronds dans la pâte et garni quatre moules que j’ai ensuite placé au frigo.


Passons à monsieur Potiron et à mademoiselle Mozzarella.

Dans le bol du mixer, versez environ 250g de chair de potiron (cuite à l’eau, comme je vous l’ai dit précédemment), une bonne poignée de parmesan râpé, poivre, un œuf entier et un jaune1, poivre, sel (un tout petit peu), une pincée de curry et de la maïzena diluée dans un peu d’eau. Mixez.


Sortez les tartelettes du frigo. Verser la préparation dans chaque moule et disposez dessus des rondelles (ou des tranches de mozzarella). Vous pouvez auparavant faire cuire la pâte à blanc.

Enfournez à 200°C pour une vingtaine de minutes.

Extra avec une salade du jardin. Mes tartelettes ont vaincu les réticences paternelles, même pas une critique, même pas un brin de mauvaise foi, rien.


RAPPEL des ingrédients :

1 pâte brisée

250g de potiron

1 œuf + 1 jaune

parmesan râpé

curry, poivre, sel

maïzena (à diluer dans un peu d’eau)

une boule de mozzarella

1Avec le blanc, faites donc des financiers à la noisette.

1 août 2009

Le bon client

Qu'est-ce qu'un bon client à une caisse ?

Un bon client est un client qui passe à la caisse d’à côté.

Restons sérieux, le bon client, c’est celui qui ne met pas 2 fois le même pack sur le tapis. Le bon client vous dit bonjour, merci, au revoir. Le bon client n’est pas chiant et si on lui dit que la bouteille de blanc ne passe pas, il préfère la laisser plutôt que de faire appeler la caissière en caisse centrale pour qu’on lui envoie un vendeur qui, c’est un risque très fréquent, de ne pas venir. Ou alors, le client retourne lui-même en rayon chercher le code-barre. Ça, c’est un bon client. Par contre, quand l’objet abandonné est un produit frais ou surgelé, là, c’est moins un bon client.

Le bon client a pensé à peser ses fruits et légumes. Le bon client n’achète pas 4 bouteilles d’eau en les laissant dans l’emballage plastique (c’est très chiant d’enlever le plastique, et il y a le risque de bipper le pack au lieu de la bouteille). Le bon client ne demande pas à annuler le 1er article parce que là, il faut que j’appelle en caisse centrale, et ça va forcément prendre du temps. Le bon client ne soupire pas bruyamment quand je lui dit qu’il va devoir patienter 2 minutes pour que je fasse mon prélèvement. Le bon client n’achète pas de cervelle de porc, ni de bourriches d’huîtres, ni de morue salée et surtout pas des packs de 8 bouteilles de coca. Le bon client ne connaît pas les refus de paiement. Le bon client ne vient pas vous emmerder avec son ticket parce que le brie n’est pas passé au bon prix. Le bon client sait si les kiwis se vendent par lot de trois ou à l’unité parce que moi, je ne le sais pas (et ce n’est pas ma faute). Le bon client est sympa, drôle, à peu près 25 ans, beau, intelligent avec un compte en banque bien fourni et il m’invite au resto. Mais, ils sont rares. Voire inexistants. Dommage...

31 juillet 2009

L'élan et le financier

Aujourd’hui, le chefounet vous propose des biscuits de deux sortes. Je ne sais pas chez vous mais chez moi, le biscuit n’est pas un solitaire mais est toujours le recto d’un verso. Pour l’un, le jaune d’œuf, pour l’autre, le blanc. Le jaune, pour les frollini, le blanc, pour les financiers.

financiers_et__lan

Les « frollini » sont majestueusement représentés par Gudul l’élan qui a, gentiment, accepté de prendre la pose et de mettre la patte sur la finance aux noisettes.

Les « frollini » sont des biscuits italiens que l’on consomme au petit déjeuner ou au goûter. Je les ai parfumés au citron, mais on peut les trouver nature ou aux pépites de chocolat. Bien entendu, ils n’ont pas la forme d’un élan. En général, ils sont ronds ou ovales, mais des « ani-biscuits » sont toujours plus drôles.

 

Pour accompagner ces biscuits, quelques financiers à la noisette. Rapides, simples à faire... c’est l’idéal pour écluser des blancs d’œufs quand on a mis les jaunes dans autre chose.

 

Gudul l’élan et ses amis (frollini)

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Ingrédients :

  • 2 jaunes d’œuf

  • 80 g de sucre (sucre glace, semoule, canne, faites bien comme vous voulez)

  • 250 g de farine

  • 100 g de beurre tout mou

  • un soupçon de sel

  • 2 cuillères à café d’arôme citron

 

Dans un saladier, mélangez les jaunes d’œuf avec le sucre et le beurre ramolli.

Quand le tout vous paraît bien crémeux (c’est vous qui voyez !), ajoutez peu à peu la farine tamisée, le sel et l’arôme citron. Pétrissez bien.

Étendez la pâte sur un plan de travail fariné et découpez des formes avec un emporte-pièce (ou des emporte-pièces).

Faites cuire à four chaud (160°) pendant une vingtaine de minutes.

Lorsqu’ils sont bien dorés, retirez-les du four et laissez-les refroidir quelques minutes sur la plaque.

Goûtez-en un (voire deux, si vous n’avez pas le palais fait) et mettez les autres dans une boîte hermétique, histoire de les partager ces petites merveilles...

 

Financiers à la noisette

Si la recette des frollini vous a épaté par sa rapidité et sa simplicité, vous allez adorer celle des financiers.

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Ingrédients :

  • 2 blancs d’œuf

  • 70g de beurre

  • 70g de sucre glace

  • 20g de farine de blé

  • 50g de poudre noisettes

  • noisettes entières (autant que de petits financiers, soit une vingtaine)

  • sucre à la canelle (sucre glace mélange à la canelle)

 

Avec la rapidité d’un super héros, allumez le four (th. 8, 240°C). Toujours avec la même énergie, mélangez la farine, la poudre de noisettes et le sucre glace. Paf, pif, pof, c’est fait. Ajoutez les blancs d’œufs non battus et mélangez vigoureusement avec tout la force de vos petits bras (petits mais musclés !).

Pendant ce temps (car en plus d’être rapide, vous pouvez bien vous dédoublez, non ?), faites fondre le beurre sur feu vif en évitant de le faire brûler. Faites-le refroidir avant de l’ajouter à votre mélange farine-sucre (et patati et patata). Mélangez bien.

Remplissez une vingtaine de petits moules à muffins et mettez au milieu de chacun une noisette entière en l’enfonçant légèrement.

Faites cuire 5 minutes. Puis, baissez le four à 200°C et faites cuire encore 5 minutes. Puis arrêtez tout et laissez au four encore 5 minutes. Enfin, sortez les financiers. Saupoudrez-les de sucre à la cannelle. Attendez qu’ils refroidissent avant de les goûter (vous le méritez bien, vous avez bien travaillé !)

 

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chroniques de la verte vallée
  • À travers ce blog, je vous ferais entrer dans le monde de la verte vallée. Ni cherchez pas des elfes ou des nains grognons, il n'y en a pas (ou alors, ils sont bien cachés). La verte vallée se décline sous différents visages : gastronomiques, littéraires,
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